Jérôme Bourdin : Grap Sud est un groupe coopératif, qui regroupe environ 1800 vignerons adhérents répartis sur l’arc méditerranéen.
Notre mission principale est de collecter et de traiter les sous-produits issus de la viticulture – comme les marcs, les lies, les vins cassés – afin de les valoriser à moindre coût.
Concrètement, nous prenons en charge la collecte, le traitement, et la transformation de ces sous-produits pour en extraire toutes les matières utiles. Cela permet aux vignerons de bénéficier d’un service souvent gratuit ou très peu coûteux.
Par exemple, à partir du marc de raisin, nous réalisons plusieurs étapes :
- Distillation pour en extraire l’alcool
- Extraction des pépins, qui seront ensuite transformés en huile de pépin (vierge ou neutre)
- Valorisation de la pulpe, utilisée dans la fabrication d’engrais.
Quant aux lies et aux vins déclassés : On y extrait également l’alcool, parfois des extraits pour des applications alimentaires (comme les sauces), ou même des composants destinés à la pharmacopée.
Et pour le grand public, ça donne quoi Grap Sud ?
Jérôme Bourdin: Côté produits finis, nous avons développé une gamme de spiritueux sous la marque GM, à destination de nos adhérents : vodkas, gins, bitters, crèmes, etc. Le choix des recettes et des alcools dépend des tendances du marché et des demandes spécifiques.
L’ensemble de nos spiritueux sont fabriqués à partir d’alcools issus du marc de nos adhérents – c’est une vraie manière de valoriser la matière première, en allant bien au-delà du simple recyclage industriel. Certains de nos produits sont également certifiés bio, en fonction des demandes de nos clients.
Nous avons aussi une activité de production à façon : si un adhérent (ou même un client extérieur) souhaite créer sa propre marque de spiritueux avec des spécificités particulières (par exemple, du bio, ou une recette unique), nous l’accompagnons de A à Z.
Alors pour faire le résumé – Grap Sud c’est…
Jérôme Bourdin: Grap Sud, c’est un groupe coopératif engagé dans l’économie circulaire : nous transformons des déchets viticoles – que les vignerons ont de toute façon l’obligation réglementaire de faire traiter – en produits à valeur ajoutée. Tout est recyclé ou valorisé, y compris les résidus solides ou liquides qui, une fois traités, retournent à la terre sous forme d’amendements ou d’engrais naturels.
Produits dérivés du raisin, du vin et de l’olive – Grap’Sud