Guillaume Couture de Saint-Henri a décidé d’innover pendant la pandémie en créant sirops d’érable aux goûts de spiritueux.

Pour Guillaume, l’idée était simple : créer un sirop d’érable qui ait le goût d’un spiritueux.

« Le sirop emmagasine énormément les odeurs ambiantes, selon les experts. Si quelqu’un fume dans son érablière, ces gens-là vont le déceler. Lorsqu’un baril a servi à entreposer du whisky, du rhum ou autre chose, l’arôme et le goût de la boisson sont toujours dans le baril. En faisant vieillir le sirop dans le baril pendant six mois, le sirop goûtera ce qu’il y avait dans le baril avant parce que le chêne absorbe ce qui s’y trouvait au départ« , Guillaume explique à La Voix du Nord.

« Ça se fait beaucoup aux États-Unis, car il y a beaucoup de distilleries là-bas. Comme elles ne peuvent utiliser un baril plus d’une fois, ceux-ci sont vendus ailleurs, dont chez nous au Canada. Toute boisson qui est vieillie en fût de chêne peut servir à cela. Le rhum, le vin, le whisky, etc., doivent être dans le baril une dizaine d’années. Quand il est vidé, il peut me servir et le sirop goûtera ce qu’il y avait dans le baril, mais sans les désagréments comme l’alcool lui-même« .

Pour le premier lot des sirops December 33, Guillaume a produit différentes variétés aux saveurs de trois spiritueux. De rhum, de whisky et de brandy, s’inspirant, pour le nom et l’étiquetage, de la fin de la prohibition aux États-Unis, en particulier de la fin de la prohibition le 5 décembre 1933.

Le producteur admet avoir eu cette idée en raison de l’instabilité de la pandémie, en plus de l’instabilité des prix du sirop d’érable.

Guillaume Couture dit avoir remarqué que la pandémie peut avoir un arrière-plan large et que certaines des fluctuations du marché y sont liées. « J’ai remarqué cette année que les acheteurs commencent à se comporter comme un monopole. Il est de plus en plus difficile d’obtenir une bonne note et un bon prix. C’est pourquoi j’ai décidé de développer mon idée. »

Après avoir vendu toute sa production de sirop en baril cette année, après l’avoir vendue à ses connaissances, elle espère consacrer 10% de sa production à December 33′, ce qui lui demandera des efforts supplémentaires.

« Je vais devoir m’inscrire au tableau pour l’année prochaine. Tous les aspects juridiques, les étiquettes, etc. pour pouvoir vendre dans les épiceries, prendront du temps et nécessiteront un bon investissement. C’est la prochaine étape. »

 

Ne buvez pas au volant. Consommez avec modération.

 

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