Alors que le repli annoncé des expéditions de Cognac vers la Chine sur la fin 2018 entretenait le suspens, le Bureau National Interprofessionnel de Cognac (BNIC) balaie les doutes : l’eau-de-vie charentaise « confirme son développement sur ses marchés en 2018, avec des expéditions en croissance ». Les ventes de cognacs augmentent fortement aux États-Unis (+5 % en volume) tel qu’un objectif de 10 000 hectares en plus en trois ans a été fixé. Une croissance de 5 % du potentiel de production charentais qui inquiète dans le reste du vignoble français. En effet, le Cognac est très dépendant du marché nord-américain (43% des volumes) mais Donald Trump fait peur en prenant des restrictions fortes sur l’importation.

Le marché chinois a aussi fait une frayeur. Avec 24,2 millions de cols de cognacs en 2018, il enregistre en effet une baisse de 5% des volumes importés sur l’année. « Les expéditions vers le marché chinois portent ces bons résultats, même si on note un léger ralentissement au cours du second semestre » note le communiqué du BNIC. Il ne faut pas se focaliser sur les seuls mois de novembre et décembre mais sur l’ensemble de la période. Le négociant Florent Morillon, responsable amont des cognacs Hennessy, confirme « les achats ont été anticipés pour le nouvel an chinois. Avec le fret et le dédouanement, il y a des pics et des sur-stockages. Il y a eu de très bonnes ventes les mois précédents. »

Ne buvez pas au volant. Consommez avec modération.

 

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