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Le BNIC appelle les autorités françaises et la Commission européenne à « remettre les compteurs à zéro »

Le 12 janvier, la nouvelle taxe américaine sur certains produits européens, dont le cognac, est entrée en vigueur.

Bruxelles a déclaré regretter l’entrée en vigueur de ces taxes dans le cadre de l’ancien litige entre Boeing et Airbus. Bruxelles espère également régler ce différend avec l’arrivée du prochain président américain Joe Biden.

Le BNIC, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac, s’est prononcé sur les nouvelles taxes. De même, sur la manière dont cela pourrait changer avec la nouvelle administration présidentielle.

« Une nouvelle administration présidentielle va entrer en fonction à Washington et elle aura les mains libres au congrès et au sénat. Des discussions très concrètes doivent être engagées pour résoudre le contentieux Airbus-Boeing. Mais pour négocier avec cette nouvelle administration, il faut être deux. »

 

Le BNIC appelle les autorités françaises et la Commission européenne à travailler ensemble pour  » remettre les compteurs à zéro « 

« Nous en appelons donc aux autorités françaises et à la Commission européenne pour agir tout de suite et pour leur adresser les bons messages afin de remettre les compteurs à zéro. La situation doit être en effet apaisée et la franchise de droits de douane qui prévalait jusqu’alors sur les expéditions transatlantiques de spiritueux doit être établie. La filière vins et spiritueux n’est pas moins stratégique que l’aéronautique: le secteur des vins et spiritueux était le deuxième poste des exportations françaises en 2019« .

Outre l’inquiétude concernant les exportations, le BNIC craint pour l’avenir du secteur dans les prochaines semaines. Et parce que c’est le résultat d’un différend diplomatique qui ne concerne pas les vins et spiritueux français.

« A noter que, aujourd’hui, dans leur structure actuelle par seuil tarifaire et par volume, ces nouveaux droits de douane n’impactent qu’une partie des exportations de Cognac vers les Etats-Unis. Mais ce qui nous inquiète ce n’est pas seulement ce qu’il se passe maintenant, mais ce qu’il risque de se passer d’ici quelques semaines si les vins et spiritueux français ne sont pas immédiatement sortis d’une surenchère diplomatique qui ne les concerne pas. ».

 

La Commission européenne « regrette » l’ajout d’autres produits

Une porte-parole de la Commission européenne a déclaré : « Nous regrettons que les États-Unis aient décidé d’ajouter d’autres produits de l’UE à leur liste de représailles. Elle a ajouté qu’elle est « impatiente » de s’engager « de manière constructive avec la nouvelle administration américaine pour résoudre ce différend de longue date dans le cadre d’un programme transatlantique renouvelé« .

La taxe Trump, dans sa version initiale, imposait des droits de douane supplémentaires de 25 % sur les vins français. Il s’agit de vins non effervescents de moins de 14 degrés d’alcool (vins tranquilles) exportés dans des conteneurs de moins de deux litres. Mais dans la nouvelle version, la taxe vise tous les vins en bouteille ou en vrac, quel que soit leur degré d’alcool. De plus, comme expliqué, la taxe affecte également les spiritueux à base de vin comme le cognac ou l’armagnac. Les autres alcools tels que le champagne et le crémant (mousseux), ainsi que les alcools tels que le calvados, la fine de bretagne, le Cointreau, sont exemptés. Ces derniers ne sont pas élaborés à base de vin.

La filiale Cognac craint de perdre un milliard d’euros en 2021 sur son premier marché d’exportation. Une situation que César Giron, président de la FEVS, a définie comme « un coup de massue ».

 

Ne buvez pas au volant. Consommez avec modération.

 

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