Master Class Johnnie Walker : l’art du blend est comme une symphonie
LE LAB – LA MAISON DU WHISKY, 20 RUE D’ANJOU, PARIS 8ÈME, DU 6 JUIN AU 13 JUILLET
Aujourd’hui, j’ai eu la chance d’être invitée à La Maison du Whisky pour une master class unique autour de l’assemblage chez Johnnie Walker. Une expérience à la fois ludique, sensorielle et profondément inspirante.
Guidés par Olivier Martinez, nous avons joué avec des whiskys venus des quatre coins d’Écosse. Quatre profils aromatiques nous ont été présentés, chacun avec son caractère, sa texture, son univers. Le défi ? Recréer, ou du moins approcher, le style du célèbre Johnnie Walker Black Label 12 ans. Mais très vite, c’est ma propre interprétation qui a pris le dessus.
J’ai adoré composer mon propre blend à partir des whiskys de la gamme Johnnie Walker. Une expérience intime et créative, sublimée par une touche finale d’eau qui a apporté légèreté et finesse florale à ma création. Et le plus beau ? Repartir avec mon flacon personnalisé, à faire découvrir à la maison.
L’art de l’assemblage — ou le “blending” — ne se limite pas au whisky. On le retrouve dans le vin, le thé, le café, le parfum… Partout où les sens guident la main et l’imagination. En Écosse, cet art est né au XIXe siècle, porté par des marchands visionnaires comme John Walker.
Olivier Martinez nous a conté cette épopée avec brio
« Tout commence avec le thé : très jeune, John Walker apprend à marier les saveurs, à chercher l’équilibre. Une école du nez qui va marquer l’ADN de la marque. Depuis son épicerie de Kilmarnock, il se met à assembler ses propres whiskys, cherchant la constance, la complexité, l’émotion que les single malts d’alors ne le garantissaient pas.
Son fils Alexander va révolutionner l’univers des spiritueux : grâce au Spirit Act de 1860, il peut légalement assembler des whiskys de différentes distilleries. Il crée la fameuse bouteille carrée à l’étiquette inclinée — désormais emblématique — et bâtit un empire.
Aujourd’hui, les Master Blenders de Johnnie Walker ont accès à pas moins de 29 distilleries. Un Black Label 12 ans peut réunir jusqu’à 40 whiskys différents, certains vieillis pendant deux décennies. Le but ? Créer une harmonie, une profondeur, une signature.
Emma Walker, première femme Master Blender de la maison, perpétue cette tradition. Pour elle, chaque blend est une symphonie : chaque single malt, un instrument dans un grand orchestre. Le vieillissement en fûts de sherry européens ou de bourbon américains affine encore cette partition aromatique.
Un exemple d’orfèvrerie ? Le blend “52”, hommage à John Walker : huit single malts d’exception unis dans une mélodie de douceur, de fumée et de fruits mûrs.
Plus qu’un whisky, Johnnie Walker incarne une vision du blend comme langage sensoriel, comme une symphonie. »
Olivier Martinez
Master Class Johnnie Walker chez Le Lab
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