François Monti. Byrrh (1936)

Byrrh (1936)

Parmi les marques de vin au quinquina, Byrrh est celle qui a le plus laissé le champ libre aux artistes. La collection d’affiche exposée dans ses installations de Thuir vaut le détour. Pendant de nombreuses années, le produit était présenté comme un tonique aux vertus médicinales. Petit à petit, c’est l’aspect apéritif qui s’imposa – la formule « à votre santé » a une plaisante ambiguïté en français, après tout… Mais s’il devint difficile de compter sur l’appui d’un docteur pour vanter les bienfaits de l’alcool dans la France des années 1930, il restait un champ où s’associer librement avec des notions de vigueur et de surpassement de soi : le sport. Dans toute l’Europe, dans l’immédiat avant-guerre, on voit surgir des publicités pour des vins aromatisés qui jouent la carte football. Le message, ici, est clair : peu importe le vainqueur, ce qui compte c’est le verre de l’amitié. Et c’est Byrrh qui paie.

 

François Monti

 

Ne buvez pas au volant. Consommez avec modération.

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