L’insolite monde de l’échange de bières artisanales en ligne : une réalité
Dans un article de Robin Eveleigh de Vice, nous découvrons le monde de l’échange en ligne de bières artisanales.
Tout comme nous avons parlé du commerce des bouteilles de bourbon sur Facebook il y a quelques mois, la bière artisanale trouve également sa place sur le web.
The Insanely Competitive World of Craft Beer Resales est un article de Robin Eveleigh sur Vice.com, qui nous fait découvrir le monde gris du marché des bières artisanales rares destinées à la revente.
En partie poussé par la rareté et le fanatisme, ce monde est peuplé de gens qui gonflent les prix de ces bières rares. Revendues sur les groupes Facebook, beaucoup ne sont même pas vraiment intéressés par le monde de la bière. La plupart sont basés aux États-Unis où la distribution légale et la vente en ligne y sont quelque peu difficiles. Et pour les brasseurs et les vrais amateurs de bière artisanale, cette pratique est un casse-tête. Le phénomène s’est même étendu au Royaume-Uni.
Gen de Gen and Jonny’s Brews dit à Eveleigh que « nous savons peu de choses sur ce qui se passe. Mais parfois, nous entendons parler d’un prix de revente stupidement élevé, et c’est frustrant. Nous y avons mis tant de temps, de réflexion et d’amour et nous voulons que ce soit consommé par ceux qui s’intéressent au contenu de la bouteille« .
Parmi les bières les plus recherchées par ces sites figurent les bières anglaises de style IPA produites aux États-Unis. Et aussi les bières Lambic belges de la région du Pajottenland.
Sur Instagram, la brasserie Cantillo a observé le même phénomène. « Une grande partie des bouteilles de Cantillo que nous avons vendues aux marchands de bière est allée directement à Instagram en échange. Nous avons donc fait une publication. Disant que personne ne pouvait les acheter si nous suspections qu’ils allaient être échangés. Et nous avons gardé un œil sur la situation« .
C’est à partir de là que les « espions » ont été générés, dans les forums et les réseaux. « Nous avions des espions sur tous les forums et nous connaissions les noms de tous ceux qui échangeaient des Cantillons en Amérique. S’ils passaient une commande, nous l’annulions et envoyions un courriel expliquant pourquoi. Mon nom a été « rayé » mais je m’en fichais car je savais que j’avais raison« .
Jean Van Roy, chef de Cantillon, a fini par limiter la vente de ses lancements spéciaux
Un pack de six par client. La commande est passée en ligne et retirée en personne à la brasserie avec la preuve d’achat.
« Nous sommes conscients, bien sûr, que des ventes en ligne comme celle-ci n’éradiquent pas complètement le marché noir de notre bière. Mais nous pensons qu’il a eu un impact positif« , a-t-il déclaré dans un post sur Facebook en novembre.
Les éditions super limitées de bière peuvent atteindre des milliers de dollars sur les sites de revente. La vente la plus importante a été réalisée par le site My Beer Collectibles. Un solide O.W.K. impérial du projet de brasserie américain Side Project s’est vendu pour 5 000 dollars en septembre 2019.
Robin Eveleigh conclut, à travers ses entretiens avec différents revendeurs, que malgré les efforts de brasseries comme Cantillon, « le commerce de la bière est là pour rester. »
Lisez l’article original ici : The Insanely Competitive World of Craft Beer Resales.
Ne buvez pas au volant. Consommez avec modération.
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